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« Femme, voici ton fils. »…« Voici ta mère. »

P. Thomas Rosica

jeudi 15 septembre 2016

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« Femme, voici ton fils. »« Voici ta mère. »
Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.       Jean 19, 25-27
Selon l’évangéliste Jean, il y a cinq personnes au pied de la croix. Parmi elles, se trouvent les figures proéminentes de Marie mère de Jésus et du disciple aimé, et deux personnes dont les noms ne sont jamais dits de manière explicite. Ces deux personnes sont des figures historiques mais il est également clair que Jean s’intéresse à elles pour des raisons symboliques et théologiques. Le disciple bien aimé, qui était davantage vénéré par la communauté de Jean que tout autre disciple, Pierre le chef des douze, est laissé sans nom parce qu’il devait demeurer un modèle pour tous ceux qui sont aimés par Jésus.
Le disciple bien aimé accueille la Mère de Jésus parmi les siens, parmi sa propre communauté, dans ce qu’il possède de plus précieux puisqu’il fut capable de reconnaître la grande dignité de cette femme dans la communauté des croyants et dans l’histoire du salut. Il ne l’a pas seulement accueillie comme sa Mère, il fut aussi, par elle, accueilli comme un fils. Ce disciple bien aimé devint donc un véritable frère pour celui qui est suspendu à la croix.
Dans le groupe de la petite semence de la Communion des saints se trouve aussi cette scène au pied de la croix du quatrième évangile : Jésus crucifié, Marie et Jean se tenant au pied de la croix. Il s’agit de la première réelle communion des saints réunie autour de réalités saintes : la croix de Jésus et le Saint Esprit réalisant pleinement la Communion des saints. Ce petit groupe rassemblé autour de la Croix doit toujours être compris dans le cadre de l’immense peuple messianique. Ainsi, que ce soit au début de la petite semence ou à la grande célébration du grand peuple, Marie est toujours avec nous.
C’est l’histoire de la Semaine Sainte : l’histoire de communautés humaines accueillant le Seigneur et Sauveur en leur sein ; une histoire d’humanité et de cordialité, de confort et de consolation au milieu de la mort, regardant et attendant, espérant et priant, mourant et ressuscitant, une histoire de pardon et de tendresse. Nous oublions que l’origine de l’Église fut le Calvaire, en une vraie conception de la naissance dans la communion interpersonnelle, l’acceptation mutuelle, la compassion et la consolation qui font tenir ensemble une communauté. Cloué à la croix, Jésus est le révolutionnaire de la bonté, de la tendresse, de la compassion, de la consolation, du pardon et du soin aux autres. Il est notre « pontifex » vers le cœur de Dieu.
N’oublions jamais que la communauté que nous appelons Église est née au Calvaire, au Golgotha, un lieu d’exécution à l’extérieur des portes de la ville, un vendredi après-midi de violence, il y a 2000 ans. La scène poignante est construite autour d’un accueil mutuel, spécialement devant une tragédie, le désespoir et la mort. Cela nous coûte comme Église de nous remettre en question sur notre propre attitude d’accueil, notre propre acceptation des personnes, des étrangers, des réfugiés et, donc, sur notre propre humanité, notre compassion et la douce amitié que nous manifestons entre nous et avec le monde.
«Stabat Mater dolorosa iuxta Crucem lacrimosadum pendebat Filius. »
« Elle était debout, la Mère, malgré sa douleur, en larmes, près de la croix tandis que son Fils subissait son calvaire. »
 Cette scène au pied de la Croix nous apprend ce que signifie vivre en communion avec les autres. De la croix, Jésus nous envoie vers les personnes avec qui nous ne sommes pas reliés physiquement, identifiant ces personnes comme étant nos mères, pères, sœurs et frères spirituels. Par la croix, Jésus brise les barrières entre les peuples et crée cette nouvelle famille à partir du pouvoir qui émane de sa mort pour l’humanité. Puissions-nous apprendre de l’exemple de Jésus, du disciple bien aimé et de la Mère du Seigneur au Calvaire en imitant leur accueil mutuel et en devenant de vrais frères et sœurs de celui qui est suspendu à la Croix.


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