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Fête de sainte Teresa de Calcutta: Une vie de dévouement désintéressé

P. Thomas Rosica

Tuesday, September 4, 2018

Mother Teresa babyPère Thomas Rosica, c.s.b.
Il y a déjà 21 ans que Mère Teresa est morte d’une crise cardiaque à l’âge de 87 ans, le 5 septembre 1997 à Calcutta. Le lendemain de sa mort, elle était supposée présider un service de prière à Calcutta pour son amie, Diana, Princesse de Galles, qui avait été tragiquement tuée dans un accident de voiture une semaine auparavant. Je me souviens très bien de ces journées… Mon propre père est mort le 27 août de la même année. La nuit de mon retour à Toronto après ses obsèques, la Princesse fut tuée par l’horrible accident de voiture à Paris. Une semaine après, Mère Teresa fut appelée à rejoindre Dieu dans Sa demeure.
J’ai présenté un commentaire à l’occasion de ses funérailles pour plusieurs chaînes de télévision nationales au Canada, ma première fois de faire quelque chose devant les cameras de la television! La pompe, la précision et la sombre majesté de l’adieu londonien à la Princesse Diana, présenté une semaine avant, était presque inaperçu dans les scènes chaotiques du passage du cercueil de bois de Mère Teresa transporté sur un attelage à canon à travers les rues affairées et encombrées par les foules lors de ses funérailles d’État.
La vie de Mère Teresa n’était pas ordinaire, mais plutôt une métaphore d’altruisme et de sainteté. Ses fameuses oeuvres débutèrent en 1950 avec l’inauguration à Calcutta de la première maison pour les personnes mourantes et les démunis Nirmal Hriday (Cœur tendre). Les mots de Mères Teresa demeurent inscrits sur les murs de cette maison : « De nos jours l’épidémie la plus horrible n’est pas la lèpre, ni la tuberculose. C’est le sentiment d’être indésirable, rejeté, abandonné par tous. »
Il existe des critiques au sein de l’Église, et bon nombre de religieux et de religieuses, qui disent que Mère Teresa personnifiait une vue « Concile-pré-Vatican » de la foi et n’adressait pas les maux systémiques. Ils la critiquent et critiquent ses disciples pour leur condamnation acharnée de l’avortement.
Mother Teresa + childrenCertains on dit qu’il n’y avait pas d’élément de critique prophétique dans l’enseignement et le train de vie de Mère Teresa, comme si’ils ont vraiment compris ce qu’est le prophétisme biblique! Plutôt que d’agir raisonnablement en soumettant des demandes pour recevoir des dons du gouvernement afin de créer des programmes pour l’éradication de la pauvreté, Mère Teresa et ses sœurs emménagèrent dans des quartiers et se liaient d’amitié avec les gens. Leurs maisons devenaient souvent des oasis d’espérance et de paix, comme celles du Canada et spécialement celui du Centre Ville de Toronto. Lorsque Mère Teresa parle du ‘partage de la pauvreté,’ elle défie la logique des institutions qui préfèrent les agendas pour les pauvres au lieu de la communion avec les individus démunis. Les agents et les instruments de communion sont souvent jugés par le monde comme hors de propos.
Bien qu’elle ait quitté ce monde il y a treize ans, cette petite nonne a encore fait la une il y a plusieurs années, avec la publication de ses lettres. Beaucoup de journalistes, d’éditeurs de magazines, des présentateurs de télévision ainsi que des bloggeurs avaient mal compris l’histoire en publiant leurs manchettes sensationnelles : « La vie secrète de Mère Teresa : crise et obscurité, » ou « La Sainte de Calcutta était une athée, » ou encore « La Mère et l’Absente. » Certains commentateurs écrivaient : « Elle a perdu sa foi et l’Église la récompense. » Ces gens semblent ne pas être au courant du fait que les personnes qui avaient préparé sa béatification en 2003 avaient cité les lettres comme preuve de sa foi exceptionnelle, et non pas l’absence de cette dernière.
Mère Teresa nous explique dans ces messages intimement personnels qu’il lui est arrivé de sentir la puissante présence de Dieu et d’avoir entendu Jésus parler avec elle. Ce que Mère Teresa vécût par la suite c’était la foi dénuée de toute consolation émotionnelle. À la fin elle devait dépendre de la foi brute, sur l’espérance et la charité. Telles sont les vertus de tous les chrétiens, non seulement de l’élite spirituelle. Après tout, elle était une de nous.
Des années auparavant, durant la période de mes études à Rome, j’ai rencontré Mère Teresa de Calcutta plusieurs fois alors que j’enseignais à ses sœurs dans un bidonville qui se trouve dans la banlieue de la Ville Éternelle. À la fin de sa première visite, elle bénit mon front avant de placer dans ma main une de ces fameuses cartes de visites. Sur un côté de la carte y figuraient les paroles suivantes :
« Le fruit du silence est la PRIÈRE. Le fruit de la prière est la FOI. Le fruit de la foi est L’AMOUR. Le fruit de l’amour est le SERVICE. Le fruit du service est la PAIX. Que Dieu te bénisse. – Mère Teresa. »
Il n’y avait pas d’adresse électronique, de Twitter, de numéro de téléphone, ni de site web sur la carte. Mère Teresa n’avait pas besoin d’adresse à cette époque. Et la Bienheureuse Teresa de Calcutta n’a certainement pas besoin de coordonnées pour la rejoindre aujourd’hui. Tout le monde connaît ses coordonnées et sait comment la joindre. Elle est là pour nous!
Bienheureuse Mère Teresa, priez pour nous!


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